Face à l’accélération de phénomènes climatiques marquants, l’urgence climatique est de plus en plus largement partagée par les sphères de la société – politiques, économiques, citoyennes – et à tous les niveaux institutionnels. Cette prise de conscience qui s’est fortement accélérée ces 24 derniers mois, s’est concrétisée de différentes manières : manifestations dans les rues, vagues écologiques dans les élections, actions citoyennes, dispositifs légaux de plus en plus contraignants, engagements des entreprises, etc. Cependant, cette prise de conscience ne se concrétise que lentement par des actions et des changements de valeurs dans la société : la dépendance aux énergies fossiles reste très forte, et les individus demeurent souvent attachés à un confort personnel peu compatible avec la situation d’urgence avérée (mobilité, loisir, consommations).
Cette situation incite un certain nombre d’acteurs et de mouvements de la société à préconiser des mesures immédiates, fortes, rapides, légitimant même la remise en cause du système démocratique et du cadre légal, arguant que les débats démocratiques sont trop lents et qu’il sera alors trop tard pour agir. Une dictature verte, écologique pourrait-elle émerger ?