GOUVERNER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE PLUTÔT QUE RENFORCER LA DÉMOCRATIE ENVIRONNEMENTALE : UNE INSTITUTIONNALISATION EN TROMPE-L’OEIL DE LA PARTICIPATION CITOYENNE

Toutes les politiques l’affirment désormais : la transition écologique ne se fera pas sans les citoyen·nes. Mais cette institutionnalisation de la participation citoyenne dans l’action publique environnementale s’opère en trompe-l’oeil : elle vise moins à renforcer la démocratie environnementale qu’à gouverner la transition écologique par la responsabilisation et la mobilisation d’écocitoyen·nes. La participation citoyenne suit une trajectoire de dépolitisation, elle se diffuse avant tout comme instrument de l’État mobilisateur. Elle change alors de logique : il ne s’agit plus de participer à la discussion sur les principes d’actions, mais de participer à l’exécution de l’action publique.

 

Dans Revue française d’administration publique 2021/3 (N° 179), pages 621 à 637