Les pratiques de médiation, émergentes dans les années 1970, sont basées sur différentes théories du conflit, qui elles-mêmes traduisent ce que les participants peuvent attendre d’une médiation.
A côté d’une théorie des pouvoirs (approche activiste), d’une théorie du droit (approche évaluative), et d’une théorie des besoins (approche facilitante), les auteurs ont expérimenté et théorisé une nouvelle approche, l’approche transformative, à travers un ouvrage phare “The promise of mediation” édité en 1994, puis remanié et réédité en 2005.
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Ayant pour objectif premier l’amélioration de la qualité de l’interaction sociale, l’approche transformative met en avant la fonction de soutien du médiateur auprès des participants, visant à mettre en œuvre leurs compétences fondamentales de force intérieure (“empowerment” ou pouvoir d’agir) et de connexion aux autres (reconnaissance mutuelle). Le principe d’autodétermination est donc essentiel.
Le médiateur, en plus d’être neutre et impartial, se doit d’être non directif, pour ne pas entraver la pleine expression des acteurs et surtout leur capacité à décider, base de l’autodétermination. Toute forme de contrôle venant de lui est contre-productive, parce qu’il réduit pour les personnes, l’opportunité et la capacité d’activer ces compétences fondamentales.