Le droit de l’enfant à la participation, un guide pratique

L’article 12 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant garantit le droit à l’enfant « capable de discernement (…) d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant », « à cette fin, on donnera notamment à l’enfant la possibilité d’être entendu dans toute procédure judiciaire ou administrative l’intéressant ».

Cet article nous rappelle que l’enfant est un être humain à part entière dont la parole doit être valorisée, et que ce n’est pas seulement un être vulnérable à protéger. Il est toutefois impératif que les adultes qui s’engagent dans ce processus soient formés et compétents et adoptent des stratégies pédagogiques qui ont été réfléchies. Trop souvent, les adultes font semblant d’écouter les enfants. Un projet participatif nécessite un travail en amont de préparation, il faut apprendre à observer le langage du corps de l’enfant, l’aider à s’exprimer à travers des activités ludiques, créatives et artistiques… Il faut non seulement écouter sa parole mais aussi écouter et comprendre son silence, afin qu’il puisse s’exprimer sans aucune crainte. Il en est de même quand un enfant adresse une réclamation à un Médiateur/Ombudspersonne.

Ce guide pratique sur la mise en œuvre du droit à la participation a été rédigé à partir du compte rendu d’une formation organisée à Maurice en 2018 par Association des ombudsmans et médiateurs de la Francophonie (AOMF) et l’Ombudspersonne pour les enfants de Maurice. Il permet ainsi aux membres de l’AOMF souhaitant mettre en œuvre un projet avec des enfants ou traitant des réclamations de mineurs, d’avoir toutes les informations nécessaires au respect de l’article 12 de la CIDE.