Qui est vraiment prêt pour évaluer la concertation ?

Entre 2000 et 2005 (le début du Programme CDE) nous étions en pleine montée en puissance des dispositifs de concertation. Maintenant, la concertation n’est plus ni une pratique, ni une problématique nouvelle et donc les débats, tant pratiques que théoriques se structurent. On s’interroge actuellement sur ce qu’elle peut vraiment faire et sur ses limites. La question est posée d’évaluer sérieusement ces pratiques de concertation.

Dans le titre de la séance, « Qui est vraiment prêt pour évaluer la concertation ? », il y a évidemment un double sens. Qui est prêt pour évaluer la concertation ? veut dire : est-ce qu’on a les outils, les méthodes, est-ce qu’on est au clair sur ce qu’on pourrait faire ? etc. On est dans un angle d’approche un peu pratique, pour faire le point, lors de cette séance sur ce qui existe et les problèmes à régler en matière d’évaluation de la concertation. Mais derrière cette première question méthodologique s’en cache une autre, celle de savoir qui est vraiment prêt à évaluer la concertation. Nous soupçonnons des obstacles, des résistances ou des difficultés de fond dans l’idée même d’évaluer la concertation.

On va progresser lors de cette séance sur deux registres : une mise à plat des éléments existants, et réfléchir en même temps aux problèmes de fond que pose la question de l’évaluation de la concertation.