Révision constitutionnelle: une régression du droit à la participation citoyenne?

 

Notre-Dame-des-Landes, Nuit Debout, Gilets jaunes, Marches pour le climat… : ces dernières années, à chaque fois que le peuple français s’est adressé à ses dirigeants, il a exigé plus de place dans la décision politique. Plutôt qu’un chef, aussi charismatique soit-il, les Français demandent avant tout la parole. Au cours des dernières décennies, les processus de participation, à l’initiative des pouvoirs publics mais aussi bien souvent de la société civile, se sont multipliés, se sont structurés et les citoyens ont aujourd’hui une plus grande possibilité de s’exprimer sur les choix publics et d’être entendus. Mais ils exigent, à juste titre, que ces démarches ne soient pas biaisées dès le départ, qu’elles ne masquent pas des manipulations ou ne servent qu’à occuper le peuple pendant que les décisions sont prises dans son dos […].

Etienne Ballan, Loïc Blondiaux et David Prothais, membres du Conseil d’administration de l’Institut, signent cette tribune parue dans Médiapart le 26 juin 2019, avec Olivier Jacquin, sénateur ;  Corinne Lepage, avocate ; Catherine Larrère, philosophe ; Dominique Méda, professeure de sociologie ; Laurence Monnoyer-Smith,  professeure en sciences de l’information et de la communication; Bertrand Pancher, Député de la Meuse, Président de « Décider Ensemble » ; Edwy Plenel, journaliste ; David Prothais, administrateur de l’ICPC ; Marie-Monique Robin, journaliste et écrivaine ; Jo Spiegel, maire de Kingersheim ; Dominique Valck, co-Président de la coordination nationale des Conseils de développement.