Clément Mabi est maître de conférences à l’université de technologie de Compiègne (UTC). Ses travaux portent sur les relations entre innovation technologique et démocratie et les usages du numérique pour la participation citoyenne. Il s’intéresse également aux enjeux de l’équipement numérique de la recherche en sciences humaines et sociales. Animateur du réseau « Démocratie électronique » (DEL) consacré aux liens entre numérique et démocratie, il est par ailleurs membre du comité de rédaction des revues Participations et Politiques de communication.
Jean-Christophe Plantin est maître de conférences (Assistant Professor) à la London School of Economics and Political Science, au département Media and Communications. Ces intérêts de recherches portent sur les usages participatifs des plates-formes cartographiques, la collaboration scientifique à partir de grandes masses de données et les évolutions des infrastructures de connaissance. Ces recherches ont été financées par la Fondation Alfred P. Sloan, la Fondation Gordon and Betty Moore, le fonds européen de développement régional, et le programme MCubed de l’université du Michigan. Ces recherches ont été publiées dans les revues New Media & Society, Media, Culture & Society et International Journal of Communication.
Laurence Monnoyer Smith est commissaire générale au développement durable et professeur des universités en science de l’information et de la communication. Ses recherches portent sur la participation politique en ligne, les évolutions de la citoyenneté à travers les pratiques du numérique et l’analyse des politiques de développement durable.
On assiste actuellement à la multiplication des données numériques provenant de diverses sources : les administrations mettent en ligne leurs données de fonctionnement dans le cadre de démarches open data, les entreprises ouvrent certaines de leurs données non stratégiques, le monde scientifique utilise des données hétérogènes et de grande taille, et les internautes produisent des données à travers leurs activités quotidiennes sur le web. Loin d’être simplement mises en ligne, ces données sont « mises à disposition » des utilisateurs en vue de créer de nouveaux services et d’améliorer la connaissance des pratiques sociales. Comme le montre les discours d’accompagnement produits par les différents acteurs, les espoirs placés dans les données numériques sont nombreux et les transformations annoncées sont bien souvent présentées comme inéluctable et par défaut source de progrès. Loin de considérer cet « impératif d’ouverture » comme immuable, l’ambition du présent ouvrage est d’interroger de manière critique les multiples processus sociotechniques au sein desquels les données s’insèrent, de leur production à leur usage. Cette démarche propose d’ouvrir des pistes de réflexions pour mieux appréhender les évolutions de notre environnement numérique.