The Routledge Handbook of Collective Intelligence for Democracy and Governance

ABSTRACT

The Routledge Handbook of Collective Intelligence for Democracy and Governance explores the concepts, methodologies, and implications of collective intelligence for democratic governance, in the first comprehensive survey of this field.

Illustrated by a collection of inspiring case studies and edited by three pioneers in collective intelligence, this handbook serves as a unique primer on the science of collective intelligence applied to public challenges and will inspire public actors, academics, students, and activists across the world to apply collective intelligence in policymaking and administration to explore its potential, both to foster policy innovations and reinvent democracy.

The Routledge Handbook of Collective Intelligence for Democracy and Governance

is essential reading and an authoritative reference for scholars, students, researchers and practitioners of public policy, public administration, governance, public management, information technology and systems, innovation and democracy as well as more broadly for political science, psychology, management studies, public organizations and individual policy practitioners, public authorities, civil society activists and service providers.

Visit the handbook’s dedicated website, Smarter Together, for complementary material.

Contraintes écologiques et sentiments d’injustice : les collectivités locales en première ligne

Ces derniers mois les contestations contre les Zones à faibles émissions (ZFE) ont pris de l’ampleur. Les métropoles, chargées d’interdire graduellement la circulation des véhicules les plus polluants pour améliorer la qualité de l’air, font face à une montée en puissance des sentiments d’injustice. Certaines décident déjà de ralentir le calendrier d’application ou d’en restreindre le périmètre. L’ampleur de la contestation peut surprendre car la mesure n’est pas nouvelle. Depuis 2015, elle a été élaborée, concertée et adaptée à chaque métropole. Alors comment expliquer ce paradoxe ?

’ACCEPTATION SOCIALE L’innovation publique à l’épreuve du faisable

Les grands projets inutiles et imposés et plus récemment le mouvement des Gilets jaunes, la colère contre le 80 km/h et les résistances aux mesures prises pendant la pandémie ont fait entrer les notions d’acceptabilité et d’acceptation sociales dans le langage courant. Le recours croissant et relâché à ce vocable le rend incontournable mais n’en efface pas les ambiguïtés.

Cet ouvrage pluridisciplinaire vise non seulement à mieux définir les deux notions mais aussi à interroger leurs usages en sciences sociales ainsi que les apports de ce lexique à la compréhension de l’innovation publique. L’acceptation sociale informe sur ce qui est faisable, parce qu’elle est le produit des épreuves territoriales auxquelles l’innovation publique se trouve soumise.

CONTESTA(C)TIONS SOCIO-ÉCOLOGIQUES Regards croisés face à la probable montée en intensité des mouvements de contestations socioécologiques non-violents : Plongée en métropole nantaise

Face à la dégradation croissante de la situation écologique et sociale, avec
une probable montée en radicalité des mouvements de contestation
aujourd’hui non-violents, face à la fracture grandissante entre nos systèmes
démocratiques et la société civile, comment réduire les niveaux de tensions
à venir sur le territoire de Nantes Métropole ?
Cet ouvrage est essentiellement un appel à co-construire une démocratie
locale vivante et inclusive. Il s’articule autour des regards croisés d’une
vingtaine de personnes interviewé·es.

 

L’élu, le citoyen et l’architecte. Le projet urbain participatif

Et si on réinventait notre manière de concevoir la ville ? La participation citoyenne nourrit fondamentalement la fabrication de la ville durable. Sa mise en œuvre suppose pour de nombreux élus, comme pour leurs prestataires au rang desquels les architectes et urbanistes, un renouvellement de la culture politique et professionnelle dont ils ont hérité.

Alors que les métropoles inscrivent souvent la démocratie participative au cœur de leurs programmes électoraux, les élus de petites villes font face à des enjeux pouvant faire obstacle à l’implication des habitants : la perte de compétences au profit de l’intercommunalité, le manque d’ingénierie et de moyens financiers. Pourtant, ces territoires font l’objet d’un regain d’intérêt récent et s’illustrent par leur capacité à expérimenter un urbanisme alternatif. Ils constituent des référentiels précieux pour faire fructifier la ville de demain. Quelles sont les spécificités des projets urbains participatifs dans les petites villes ? Quelles sont les postures et ambitions des élus quand ils portent le projet urbain participatif ? Finalement, dans un tel contexte, comment adapter les dispositifs participatifs aux projets urbains ?

Issu d’un travail croisé entre laboratoires de recherche et praticiens de la participation, ce livre s’appuie sur la littérature scientifique en science politique et urbanisme. Il offre des éclairages aux professionnels et étudiants du monde de l’architecture et de l’urbanisme, aux élus et techniciens, qui souhaiteraient s’emparer des enjeux de la participation citoyenne articulée au projet urbain.

Les déconvenues de la participation citoyenne : Pratiques urbaines, pouvoirs et légitimités

La participation citoyenne est au cœur des débats politiques actuels et alimente les critiques de la démocratie représentative. Face à la demande croissante d’implication de la société civile dans le gouvernement des affaires publiques, la légitimité des urnes semble ne plus suffire. Mais la question de la pertinence d’une démocratie participative plus ou moins directe reste ouverte. Comment conjuguer les enjeux de la participation aux contraintes de nos institutions ?
Dans le champ urbain, la participation s’expérimente déjà depuis longtemps. Idéal de démocratie ou remède face aux disparités sociales et territoriales, elle fait désormais partie intégrante du registre de l’action publique. Les expériences sont nombreuses et variées, allant de la prise en charge de leur coin de rue par des habitants à des projets ambitieux d’urbanisme participatif, mais il en ressort autant d’enthousiasme que de désillusion. Parfois perçue comme le terreau de nouvelles pratiques favorisant les formes d’émancipation sociale et politique, la participation peut aussi être vue comme un adjuvant à la démocratie représentative ou un facteur de redoublement des inégalités. Dans tous les cas, elle interroge les rapports de pouvoir et les légitimités à participer.
En s’appuyant sur des expériences à l’échelle des quartiers, ce livre analyse les difficultés à mettre en œuvre une participation citoyenne effective. Composé de textes théoriques et d’études de cas, il propose un bilan sur cette réalité paradoxale et en analyse les causes politiques, institutionnelles et sociales.

Générations désenchantées ? Jeunes et démocratie

Hausse de l’abstention, affaiblissement des allégeances partisanes, défiance à l’égard du personnel politique, intérêt supposé pour des régimes non démocratiques : les symptômes d’une fragilisation des relations des jeunes citoyens français vis-à-vis des institutions de la vie démocratique se multiplient. Doit-on prendre au sérieux ces discours alarmistes sur la « déconsolidation » ou l’« érosion » démocratique ? À partir des résultats de la dernière enquête européenne Valeurs (European Values Survey [EVS]) conduite en 2018, les chercheurs et chercheuses réunis dans cet ouvrage nous invitent à poser un regard plus nuancé sur cette question. Les dix chapitres du livre attestent plutôt d’aspirations nouvelles chez les plus jeunes pour une démocratie plus directe et davantage tournée vers des valeurs d’égalité et de justice globale.

Du point de vue des jeunes citoyens, la démocratie contemporaine est inadaptée pour faire face à l’accroissement des inégalités, l’insécurité sociale croissante ou le dérèglement climatique. La défiance observée n’a en effet pas grand-chose à voir avec un sentiment de dépossession politique. Ils et elles semblent davantage prêts à expérimenter de nouveaux régimes de citoyenneté hors des institutions politiques traditionnelles. Avec le renouvellement générationnel en cours et la généralisation des formes d’expression politique alternatives se pose la question des modalités d’inclusion à initier pour impliquer les citoyens, notamment les plus jeunes, dans le débat démocratique. Voter et suivre un parti ou un président ne suffit plus.

Abordant à la fois la question des inégalités entre jeunes et leurs effets sur la polarisation des valeurs politiques, économiques et sociales (partie 1), la participation politique et le rapport aux institutions (partie 2), ou encore le sentiment d’appartenance locale, nationale, européenne et supranationale (partie 3), ce livre montre combien les nouvelles générations (et celles qui les ont précédées) oscillent entre désenchantement politique et réenchantement démocratique. Nombre de citoyens qui émergent témoignent ainsi d’aspirations nouvelles vers plus d’horizontalité, en réaffirmant avec vigueur un désir de participer plus directement au débat public.

Inutilité publique. Histoire d’une culture politique française

Les grands projets d’infrastructures constituent l’un des repoussoirs par excellence des mouvements écologistes.
Dénoncés comme « inutiles et imposés », ces projets font l’objet de multiples résistances. Pourtant, la notion d’utilité publique est
au coeur de leur légitimation par les pouvoirs publics français.
Car aux yeux de l’administration, l’utilité publique ne renvoie pas à l’idée générale de bien commun, mais prend un sens bien plus
spécifique : c’est un principe au nom duquel il est juridiquement possible de transformer l’état du monde – y compris si certaines
populations doivent en subir les conséquences. Et la conformité ou non d’un projet à ce principe résulte d’une procédure
administrative aussi précise que méconnue : l’enquête publique, mise en scène par excellence du consentement.
L’historien Frédéric Graber propose dans ce livre un décryptage minutieux de ce rouage central de l’économie
des projets dans laquelle nous vivons. Retraçant l’histoire longue de la fiction juridique qu’est l’utilité publique, il montre
comment la référence à ce principe, formulé sous l’Ancien régime pour favoriser certains intérêts tout en se prévalant
d’une forme de justice, a été maintenue après la Révolution, jusqu’à nos jours. Il en résulte un éclairage saisissant sur
l’aversion au débat caractéristique de la culture politique française, et sur l’état de la démocratie dans ce pays.

histoire ¦ politique
Editions Amsterdam

¦ 240 p. ¦ 13.5 x 19.5 cm

Médiations environnementales. Pour construire un monde commun

La médiation environnementale propose un regard nouveau et des savoir-faire pour aborder de façon féconde les questions d’intérêt général. En plaçant les enjeux relationnels et la communication entre acteurs au centre de son processus de travail, elle permet d’accompagner les changements nécessaires et de résoudre de façon pérenne les conflits pour construire un monde commun.

 

Note de lecture sur cet ouvrage, par Jean-Pierre Bonafé-Schmitt

DÉBATS PUBLICS : POUR QUOI FAIRE ?

En France, chacune, chacun entend défendre ses intérêts ou ses idées. Les débats publics se multiplient, même si certains les contestent. Beaucoup s’aguerrissent à ces exercices de démocratie participative quand un projet s’invite sur leur territoire. Ceux organisés par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) permettent de l’informer et d’assurer sa participation, avec la prise en compte de ses avis. Ce public révèle alors sa truculence et sa perspicacité.

Organisateur, témoin ou garant, Bernard Féry rapporte les scènes singulières et parfois surprenantes de ces débats. Les gens s’y expriment sans détour : mais pour quoi faire ?

Après une quinzaine d’années comme directeur de chambres de commerce et d’industrie, la CNDP le missionne pour des débats publics ou comme garant de concertations.

Préface de Chantal Jouanno, Présidente de la CNDP. Editions l’Harmattan

La ville faite par et pour les hommes

Quand des écrivains, des poètes, confèrent un sexe à la ville, ils la comparent unanimement à une femme. Mais quand on passe des livres à la réalité, le constat s’impose : l’espace urbain est profondément masculin. D’abord parce que la ville reste – malgré toutes les lois de modernisation de la vie politique – gouvernée, construite, aménagée et régulée par des élus, architectes, urbanistes, directeurs de services techniques qui sont très majoritairement des hommes. Ensuite parce que cette domination se traduit par une « production des grands hommes » dont il suffit de lever les yeux vers les plaques de rues pour trouver la trace. Cette domination continue à se déployer à travers de grands aménagements et équipements publics… là encore masculins. Par exemple, les deux tiers de l’offre de loisirs subventionnée ne profitent qu’aux garçons.
Enfin parce qu’il suffit d’entrouvrir la fenêtre des inégalités femmes/hommes pour se rendre compte que les femmes continuent de cumuler la majorité des tâches familiales et ménagères, qu’elles craignent toujours certaines parties de la ville, en particulier la nuit, en raison des incivilités masculines… et que pour toutes ces raisons, et d’autres encore, elles n’ont pas la même « citoyenneté spatiale » que les hommes dans la ville.

Ce livre s’intéresse à la façon dont la ville est pensée et appropriée selon qu’on est homme ou femme et met également en avant des exemples de bonnes pratiques pour rendre l’espace public égalitaire, adapté à l’usage de tous et toutes.

Le Parlement des citoyens. La convention citoyenne pour le climat

Editions du Seuil, 2021.

Pendant plus d’un an, en 2020 et 2021, la Convention citoyenne pour le climat a réuni 150 citoyens tirés au sort et représentatifs de notre société. L’enjeu était le suivant : comment réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 %, dans un esprit de justice sociale ? Thierry Pech, directeur général de Terra Nova, a présidé le comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat, aux côtés de Laurence Tubiana.

Il fait le récit de cette expérience dans ce livre qui a fait l’objet de critiques, notamment celle de Dominique Schnapper “Un Parlement qui n’en n’est pas un“, à laquelle Thierry Pech a répondu par un article intitulé “Oui à un Parlement des citoyens“, lui-même critiqué par Gérard Grunberg qui affirme “Non au Parlement des citoyens“. Thierry Pech y a présenté des arguments dans son article : “Les conventions citoyennes, instruments d’une démocratie d’interaction

Professionnalisation de la participation publique : acteurs, défis, possibilités

La participation publique a toujours désigné avant tout les dispositifs participatifs initiés par les autorités publiques : ces dernières invitent alors les citoyens à donner leur avis sur un thème précis d’action publique. Ce type d’initiative s’inscrit dans le cadre d’un processus décisionnel et vise à orienter les décisions publiques. 

Cette définition de la participation publique est toutefois trop restreinte. Des acteurs de la société civile initient également des dispositifs participatifs pour accompagner leurs activités de mobilisation et d’influence : « La participation non initiée par les autorités publiques est lancée et organisée par des citoyens qui se mobilisent indépendamment des institutions formelles de la décision[1] ». Il peut s’agir de promoteurs privés, de groupes d’intérêt ou d’associations qui organisent de façon ponctuelle des forums publics. Par exemple, un promoteur immobilier organise des espaces de participation dans un quartier pour informer les résidents et les consulter sur un projet en cours de développement. Ce type de pratique est même encouragé par les autorités publiques qui voient dans les exercices participatifs des promoteurs une façon de mieux ancrer les projets dans la réalité des quartiers.

Il existe aussi des associations spécialisées dans ce type d’activités qui mettent en place un forum public de façon indépendante ou qui offrent des services de consultance en matière de design et d’organisation de forums de participation publique. On pense notamment à AmericaSpeaks aux États-Unis, à Involve en Grande-Bretagne et à l’Institut du Nouveau Monde au Québec. Il existe ainsi des espaces autonomes de débat public, employant des méthodologies semblables à celles des autorités publiques, ou les renouvelant, mais pour des fins différentes. Pour ces acteurs de la participation publique, le but ultime est d’influencer la décision publique mais aussi de mobiliser une communauté autour d’enjeux communs. En somme, les initiateurs du débat public sont des autorités publiques, mais aussi des acteurs privés et associatifs.

Cette diversification des activités de participation publique accompagne le développement d’une nouvelle expertise : la capacité de concevoir, d’organiser, de promouvoir, d’évaluer et d’expliquer au quotidien la participation publique. La participation publique s’est en fait professionnalisée rapidement dans les dernières décennies, comme en témoignent la création d’associations de professionnels comme l’International Association for Public Participation et les formations données dans les universités ou par des experts de la participation publique. Les initiateurs de débat public ont en effet recours à des professionnels de la participation publique qui ont développé une compétence unique dans le sillon de la reconnaissance progressive de la participation publique. Ces professionnels ont un rôle important dans la mise en oeuvre de la participation publique car ils sont en interaction avec tous les acteurs impliqués dans ce type de procédures (élus, fonctionnaires, citoyens, promoteurs publics ou privés) [2] . En somme, les professionnels de la participation sont au coeur de l’offre en matière participative et de sa transformation. « Tout en adoptant des démarches différentes, ces spécialistes de la participation contribuent à codifier ce champ d’activités, à en promouvoir la nécessité, à imposer l’idée selon laquelle ils réclament des savoir-faire et des instruments spécifiques »[3] .

S’intéresser aux acteurs qui initient et organisent la participation publique nous permet de mieux connaître les conditions de négociation du design participatif. La diversification des activités de participation publique révèle un portrait complexe du champ de la participation publique : des professionnels de la participation publique aux approches différentes collaborent à des dispositifs participatifs au design diversifié, initiés soit par des autorités publiques, soit par la société civile.

Ce cahier, qui débute par un exposé des diverses conceptions de la participation publique, dresse un portrait des acteurs concernés par ce milieu (Partie 1). Il traite des défis et des possibilités que représente la professionnalisation de la participation publique (Partie 2). Il se conclut par des recommandations pour favoriser l’élargissement de la participation publique en misant sur une approche participative, réflective, citoyenne et de développement des capacités.

Controverses mode d’emploi

Pratique pédagogique pionnière en sciences sociales, la cartographie des controverses apprend à regarder le monde sans jamais séparer sciences, techniques et société. À tenir compte de tous les points de vue et du contexte dans lequel ils sont émis. À analyser finement  l’écosystème qui fait naître un objet, une invention, un phénomène.

« Nous vivons un choc de mondes qui n’était pas prévu. » Bruno Latour

Face aux problèmes environnementaux et sanitaires qui nous submergent, face à la cadence inédite des innovations technologiques, les expert·e·s s’affrontent, se contredisent ou s’avouent sans réponse. Les controverses surgissent à un rythme bien plus rapide que la production des savoirs. Dans cet âge d’incertitude, où la décision doit souvent précéder la connaissance, il nous faut imaginer de nouvelles manières de penser et d’agir collectivement.

La cartographie des controverses fournit ce cadre. Pratique pédagogique pionnière en sciences sociales, elle apprend à regarder le monde sans jamais séparer sciences, techniques et société. À tenir compte de tous les points de vue et du contexte dans lequel ils sont émis. À analyser finement l’écosystème qui fait naître un objet, une invention, un phénomène.

Pour se repérer dans l’incertitude, nous dit-elle, il faut d’abord se perdre dans la complexité.

Ce livre en offre le mode d’emploi, en s’appuyant sur des exemples de controverses contemporaines soigneusement sélectionnées pour leur diversité et la richesse de leurs enseignements.

Une démocratie confinée

De sa position d’observateur engagé au plus près du terrain, Emmanuel Hirsch analyse les temps forts de cette année de pandémie où la démocratie a été confinée. 

Comment avons-nous vécu les expériences de cette année incertaine, inquiétante, qui a déstabilisé nos repères, dérouté nos chemins, appauvri nos quelques certitudes, ruiné des existences et qui nous confronte désormais à des décisions difficiles ? Comment penser un après alors que la crise est encore là pour un longtemps et qu’elle a éprouvé notre démocratie dans ses valeurs essentielles ? Dans cet ouvrage, l’auteur reprend ses analyses qui constituent un retour sur les temps forts de cette première année de pandémie, sur les modalités de gouvernance, le processus décisionnel avec ses conséquences à tous les niveaux de la vie sociale. Du fait de sa position d’observateur engagé au plus près du terrain, il a contribué à nombre de réflexions portant notamment sur les choix en réanimation, la vie en ehpad (et là où les vulnérabilités humaines et sociales sont les plus fortes), les arbitrages institutionnels et les initiatives de proximité. Emmanuel Hirsch explore les divers aspects des réalités de la pandémie, scrute le processus décisionnel souvent défaillant, permet de comprendre ce qu’a été l’intelligence pratique des « invisibles » de notre République, héros pour quelques semaines et oubliés depuis. Son livre interroge la gouvernance solitaire et entre experts d’une circonstance imprévisible qui aurait d’emblée justifié une concertation publique. En cette situation exceptionnelle, la vie démocratique a été confinée alors que lutter contre un phénomène de cette ampleur n’est possible qu’en mobilisant l’ensemble des composantes de la société. Au-delà d’un constat rigoureux, le propos est critique et engagé, car l’un des objectifs de ce livre est de donner à penser comment vivre le long terme d’une crise globale révélée par le choc d’une pandémie.

Democracy Studio: Practical guide to artificial intelligence on citizen engagement. Case studies in Taiwan, Israel, and Estonia

This book is destined first to urban practitioners who experience a growing complexity at all levels of cities’ development. While urban demography increases to an unprecedented scale worldwide, the last generation of urban developers promotes citizen-centric approaches and a wide inclusion of inhabitants in decision-making. The social acceptability of smart-city projects and the transformation of cities is supported by most stakeholders sharing decision-making in democracies. However, architects, real estate developers, entrepreneurs in urban innovation, students, and public services lack crucially methods and practical tools to engage their citizens or customers in a collective process of expressing their needs and participate in the design of public spaces.

In this book, the author presents five artificial intelligence models ready-to-implement by urban developers with (nearly) zero coding background. By following the method of the author, you will easily be able to collect data on any city of your choice, replicate the analysis built on the case studies in Taipei (Taiwan), Tel Aviv (Israel), and Tallinn (Estonia), and deploy machine learning and computer simulations to better infer on the evolution of your urban project and the public opinion around it.

Communs et territoires. Expériences de dialogue sur l’eau et l’alimentation

Gérer les communs, l’expression est devenue… commune. L’eau possède un statut de commun incontesté. En est-il de même pour l’alimentation, qui donne lieu à de nombreuses initiatives de gouvernance multi-acteurs ? L’approche en termes de communs renouvelle-t-elle les réflexions sur le dialogue territorial ?


8 fiches d’expériences. Avec les contributions de Martine Antona, Nils Ferrand, Emeline Hassenforder, Anne-Sophie Olmos, Jean-Louis Robillard, Frédéric Wallet. Coordonné par Alexandra Villarroel, Julie Riegel et Pierre-Yves Guihéneuf.

Comédie, 2021. 92 pages, format 20×20 cm

Le tournant délibératif de la démocratie

Née il y a quelques décennies dans les démocraties libérales, la théorie délibérative a inspiré quantité d’expériences et de pratiques nouvelles. Une vingtaine de spécialistes internationaux présentent dans cet ouvrage ce « tournant délibératif » de la démocratie.

Face aux conceptions de la démocratie qui réduisent la décision publique au décompte des votes, la théorie délibérative soutient que la démocratie doit une part essentielle de sa valeur à la formation des volontés politiques des citoyens. Elle préconise une manière particulière d’organiser cette formation : par la délibération collective. Née il y a quelques décennies dans les démocraties libérales, cette théorie a inspiré quantité d’expériences et de pratiques nouvelles : des jurys, panels et assemblées de citoyens ont été mis en place dans de nombreux pays.

Une vingtaine de spécialistes internationaux présentent ici ce « tournant délibératif » de la démocratie. Ils analysent les diverses facettes du concept ainsi que ses limites, retracent les multiples recherches de terrain qu’il a suscitées, reviennent sur les débats contemporains autour de l’idéal délibératif et sur
les diverses déclinaisons de la démocratie participative.

Avec les contributions de Rémi Barbier, Clémence Bedu, Luigi Bobbio, James Bohman, Simone Chambers, Thomas Christiano, Jon Elster, Dennis F. Thompson, Jean-Michel Fourniau, Archon Fung, Charles Girard, Dominique Leydet, Jane Mansbridge, Laurence Morel, Marion Paoletti, John Parkinson, Hervé Pourtois, Clément Viktorovitch, Mark E. Warren

Presses de Sciences Po

La démocratie, autrement

Deux artisans du grand débat national dressent un bilan des expériences de démocratie participative les plus récentes en Europe, et invitent à réinventer d’urgence l’art de gouverner avec les citoyens. Grogne sociale, montée du populisme, polarisation du débat, tentation technocratique des gouvernements dans un contexte de crise généralisée : notre modèle de démocratie représentative est malmené. Comment sortir de cette impasse où la confiance des Français envers leurs élites ne cesse de s’étioler, et où les décisions publiques sont de plus en plus contestées, voire empêchées ?

Frank Escoubès et Gilles Proriol proposent de bâtir dès 2022 un modèle démocratique véritablement inclusif du citoyen, autour de quatre moments clés.

  1. Consulter : écouter les préoccupations du plus grand nombre dans le respect d’une démocratie narrative.
  2. Co-construire : mobiliser l’intelligence collective de la société civile au travers d’une nouvelle « expertise profane ».
  3. Co-décider : sortir du vote et des référendums au profit de la négociation collective et
    du compromis.
  4. Co-agir : promouvoir la micro-action citoyenne et faire de la démocratie une activité permanente et culturelle. Un manuel du vivre-ensemble à lire sans délai, pour préfigurer la démocratie de demain.

Éditions de l’Observatoire

Les communs à l’épreuve du projet urbain et de l’initiative citoyenne

Le projet scientifique « BIenS COmmuns et TErritoire » (BISCOTE) porte sur le thème émergent des biens communs en tant que nouvelle approche de création et de gestion des ressources urbaines et territoriales.
Que sont ces « nouveaux » communs, en quoi consistent-ils concrètement, comment mobilisent-ils le territoire, ses ressources, ses acteurs et ses proximités ? Quelles implications ont-ils en termes d’évolution des systèmes d’acteurs, de coordination, de gouvernance et de cadre juridique ? Dessinent-ils les contours d’une nouvelle manière de faire territoire ? Enfin en termes d’action publique, comment s’invitent-ils dans la définition des orientations prises et des programmes d’action mis en œuvre ? Dans quelle mesure cela modifie-t-il les contours de ces politiques, la manière de les définir et de les mettre en œuvre ?
Autant de questions auxquelles cet ouvrage apporte des éléments de réponse en recensant plus de 140 initiatives locales et en en analysant une dizaine de manière approfondie. Ainsi, il permet un examen à la loupe d’un phénomène foisonnant et encore peu instruit.

Editions du PUCA. Document téléchargeable gratuitement

Moi, citoyen – L’aventure de la Convention Citoyenne pour le Climat vue de l’intérieur

” J’ai été tiré au sort pour participer à la Convention Citoyenne pour le Climat, une innovation démocratique au service de l’environnement. “

Le 5 septembre 2019, Grégoire Fraty est tiré au sort pour participer à la Convention Citoyenne pour le Climat. D’abord perplexe, il se prend finalement au jeu.

L’objectif de la convention : proposer des mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, dans un esprit de justice sociale. Grégoire se retrouve alors, avec 149 autres citoyens, ambassadeur du climat et de la justice sociale dans la société, les médias et dans les grands lieux de la République.

Pendant neuf mois, les 150 citoyens auditionnent des experts, des économistes, des associations, des personnalités politiques et débattent, avant d’aboutir en juillet 2020 à l’élaboration de 149 propositions censées, selon la promesse du président Emmanuel Macron, être soumises sans filtre au Gouvernement, au Parlement, voire au référendum.

Quelques mois plus tard, Grégoire fait le bilan et raconte dans ce livre cette expérience démocratique inédite, cette plongée d’un simple citoyen dans la machine politique, avec son lot d’espoirs et de déceptions.

Editions First, 292 pages.

Citoyenneté, institutions, société civile. La démocratie française sous tension

La France est un pays reconnu pour ses valeurs relatives aux droits de l’Homme et à la démocratie. Pour autant, à l’image de la société, la démocratie est en évolution perpétuelle et a été confrontée à des tensions fortes ces dernières années en France. Depuis mars 2020, la crise sanitaire du Covid-19 est venue renforcer encore les atteintes à la démocratie et la défiance des citoyens à l’égard des élites politiques. La gestion très verticale et centralisée par l’exécutif, ainsi que le manque de transparence des décisions illustrent les lacunes du système démocratique français. Celles-ci peuvent se résumer par un paradoxe : alors que la démocratie participative s’expérimente désormais jusqu’au plus haut sommet de l’État, les contre-pouvoirs sont remis en cause quand ils cherchent à interpeller les autorités ou nourrir le débat public.

De l’apprentissage d’une citoyenneté émancipatrice à la lutte contre les inégalités qui tiennent certains aux marges du jeu démocratique, en passant par le renouvellement d’institutions de la démocratie représentative qui apparaissent de plus en plus coupées de la société et de ses attentes : le rapport propose une série de leviers d’action pour expérimenter ici et maintenant de nouvelles formes de démocratie et permettre aux associations et aux citoyens de (re)trouver leur place

 

Coordination :
Hélène Balazard et Anaïk Purenne, chargées de recherche en sociologie/science politique à l’ENTPE – Université de Lyon, Laboratoire EVS-RIVES, UMR 5600, coordinatrices de la Chaire Unesco « Politiques urbaines et citoyenneté ».
Avec le soutien de Solène Compingt, consultante sur la participation citoyenne et le pouvoir d’agir.
Equipe scientifique :
Sylvère Angot, sociologue intervenant, formateur, chercheur associé au LISIS (Laboratoire Interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés), Université Paris Est. Régis Cortesero, sociologue, maître de conférence invité ENSAP (École Nationale d’Architecture et de Paysage) Bordeaux, chercheur titulaire laboratoire PAVE (Profession
Architecture Ville Environnement), chercheur indépendant, consultant, évaluateur, formateur (politiques de jeunesse, ville, éducation, pouvoir d’agir, impact social). Simon Cottin-Marx, sociologue, chercheur associé au LATTS (Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés). Antoine Gonthier, consultant sur la participation citoyenne et le pouvoir d’agir. Marie Rivière, ingénieure stagiaire ENTPE

La démocratie bousculée

Quatre grandes thématiques parcourent cet ouvrage. La nécessité, tout d’abord, de repenser nos institutions pour donner plus et mieux la parole à l’ensemble des citoyens. Cette réflexion pourra s’appuyer sur  les nombreuses innovations démocratiques qui existent déjà sur tout le territoire et à l’étranger. Par ailleurs, un enjeu clé sera de mieux articuler, à l’avenir, démocratie participative et société civile organisée (associations, syndicats). Enfin, nous devons continuer à avoir un regard critique sur la participation citoyenne, reconnaitre ses limites et ses dysfonctionnements, afin de l’améliorer et restaurer la confiance entre citoyens et décideurs.

Nous vous invitons à découvrir les contributions constituant le début d’un exercice que nous souhaitons poursuivre dans les prochains mois et les prochaines années. Nous souhaitons enrichir ces premières réflexions et propositions en publiant régulièrement de nouveaux textes. Ainsi, nous pourrons faire entendre des voix diverses, parfois en désaccord sur les solutions à mettre en œuvre mais avec un objectif commun : renouveler notre démocratie et renforcer la participation des citoyens à la prise de décision.

  1. Repenser nos institutions
  2. Innover pour faire vivre notre démocratie
  3. Participation citoyenne et corps intermédiaires
  4. Regards critiques sur la participation citoyenne

Voir la présentation de l’ouvrage en vidéo

Le prix de la démocratie

Aujourd’hui, dans la plupart des pays, l’idéal démocratique est perverti par le pouvoir de l’argent et par des systèmes injustes et mal conçus de financement des partis et des campagnes. Ce livre fait des propositions innovantes et inspirées de multiples expériences internationales pour mettre fin à ces inégalités politiques qui ne font qu’alimenter les inégalités économiques, et pour que la notion de représentation retrouve enfin toute sa réalité.

Une personne, une voix : la démocratie repose sur une promesse d’égalité qui trop souvent vient se fracasser sur le mur de l’argent. Financement des campagnes, dons aux partis politiques, prise de contrôle des médias : depuis des décennies, le jeu démocratique est de plus en plus capturé par les intérêts privés.

Fondé sur une étude historique inédite des financements politiques privés et publics dans une dizaine de pays sur plus de cinquante ans, ce livre passe au scalpel l’état de la démocratie, décortique les modèles nationaux, et fait le récit des tentatives – souvent infructueuses, mais toujours instructives – de régulation des relations entre argent et politique. Il tire les leçons des dérives actuelles et propose pour demain des règles innovantes pour une démocratie retrouvée.

Le livre Civic design

Le monde universitaire est en pleine transformation. Son rôle traditionnel de gardien du savoir, qui traite et diffuse l’intelligence, n’a pas inclus une appréciation de l’apprentissage expérimental, personnel et collectif situé sur le territoire. Il est important que ces apprentissages fassent l’objet d’une révision constante en raison de leur résilience et de leur perméabilité aux contextes dans lesquels ils sont générés.

Le Design Civique (civic design) propose une nouvelle approche du Design en ayant recours à plusieurs disciplines. Il se concentre sur des projets civiques, c’est-à-dire des projets liés à la citoyenneté considérant la communauté en tant qu’acteur politique.

Il est utilisé afin de concevoir des solutions collectives pour le bien d’une communauté.

Pour arriver aux résultats attendus, le Design Civique propose de mettre en collaboration les individus – chacun situé dans son espace spécifique – par le biais de différentes méthodes ou processus afin de trouver la meilleure stratégie. On aborde ainsi la notion de Design avec l’ambition de générer l’Innovation Civique.

Au cours de six dernières éditions du cours, 63 projets ont été développés avec un haut niveau d’innovation, se basant sur le prototypage et l’expérimentation.

Les contenus issus de ces projets sont très riches et ne sont pour l’instant accessibles qu’aux personnes ayant participé au cours. Le principal objectif de ce livre est donc de partager ce que les participants ont créé au cours des six dernières éditions.

Le livre Civic Design veut montrer qu’ils existent des nouvelles façons de comprendre et de transformer les territoires, qui mettent en commun l’intellect des citoyens et des differants acteurs locaux.