Acteurs émergents du champ de la participation, les structures de civic-tech forment une « nébuleuse » hétérogène. Chaque structure répond à des stratégies, des normes et des idéologies diverses qui viennent s’intégrer au marché existant de la participation citoyenne.
En France, la culture de la participation étant institutionnalisée et encadrée par la loi, le développement des structures de la civic-tech s’est tourné vers des logiques de prestations qui ont fait d’elles des intermédiaires entre gouvernants et gouvernés. Le numérique rencontre ainsi l’« impératif participatif », enjeu institutionnalisé des collectivités territoriales. Pourtant, les technologies de la civic-tech ne semblent pas disqualifier les pratiques traditionnelles des professionnels du marché de la participation. Elles constituent plutôt des outils qui participent à la transformation des administrations publiques tout en générant des frictions.
L’étude suivante propose de s’intéresser aux stratégies de certaines de ces structures afin d’en caractériser leurs effets réels ou supposés sur le marché de la participation et sur la relation gouvernants et gouvernés.