Cap’Com a réuni une quarantaine de directeurs et directrices de la communication pour un débat sur la stratégie du communicant public en 2021. La participation citoyenne apparaît en deuxième place dans l’ordre des priorités, gagnant ainsi deux places dans ce classement des cinq priorités depuis la dernière enquête effectuée en 2018.
Extrait de l’article :
Favoriser la participation des citoyens
La participation citoyenne est à l’ordre du jour. L’année passée l’impose et la mission, qui pouvait sembler secondaire, se positionne dorénavant comme essentielle.
Les promesses électorales ont été nombreuses en matière de concertation. Mise en place d’un budget participatif, instauration d’un référendum local d’initiative citoyenne, tirage au sort pour inclure des habitants au cœur des processus de décision… les idées et les engagements ont été foisonnants mais pas forcément faciles à mettre en place. Maintenant, il va falloir que les nouvelles équipes municipales passent rapidement à l’action.
La période covid a aussi manifestement représenté un frein aux dispositifs de concertation. Bien évidemment toutes les réunions publiques, qui restent la base de la concertation, ont été limitées. Mais les dispositifs numériques qui permettent de recueillir les avis, de proposer des actions, de concerter sur des projets, ont parfois été mis en veilleuse. Les préoccupations liées à la pandémie ont pris le pas et l’ambiance n’était pas là.
« Il faut noter l’envie de participation des citoyens au-delà de la période particulière des élections municipales sous covid », reconnaît un dircom du Comité de pilotage de Cap’Com.
Faciliter l’engagement des citoyens et faire vivre les dispositifs de concertation
La communication publique doit donc être à ce rendez-vous. Il va s’agir à la fois de faciliter l’engagement des citoyens dans les dispositifs de concertation et ensuite de faire vivre ces dispositifs dans la durée.
Deux tiers des Français n’ont pas vraiment connaissance des dispositifs de participation qui leur sont proposés. Une meilleure information s’impose donc. Mais favoriser la connaissance des dispositifs commence par l’identification des publics les plus éloignés de cette offre. Les jeunes, les précaires, les nouveaux arrivants.
Il revient aussi à la communication d’accompagner les dispositifs mis en place. Car nous savons que c’est dans la durée que la concertation fonctionne et donne des résultats. Mais elle demande un fort engagement de la communication pour maintenir le dynamisme des démarches. L’avenir nous dira, par exemple, si les nombreux budgets participatifs se confortent avec les années ou périclitent faute du maintien d’une communication adéquate. « Nous regrettons tous l’infantilisation que nous venons de vivre, au détriment du débat et du dialogue », déclarait un communicant public. « Il va falloir se battre pour remettre le citoyen au cœur des échanges. »