Le chercheur Loïc Blondiaux partage son diagnostic d’une immense fragilité de nos vieilles démocraties. Il envisage plusieurs voies pour une « profonde transition démocratique », notamment la réhabilitation du citoyen comme acteur central de l’exercice démocratique, et une réflexion sur la constitution.
Sur le diagnostic au moins, tout le monde s’accorde : jamais, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, les démocraties n’ont paru aussi fragiles. Défiées de l’extérieur par des puissances qui ont fait d’elles une cible (Russie, Chine …), sapées de l’intérieur par des forces qui nourrissent les peurs et les passions mortifères, leur supériorité est contestée et leurs structures vacillent. Impuissantes face au dérèglement climatique et à la destrution de la biodiversité que leurs politiques même accélèrent, elles vivent aujourd’hui un tournant autoritaire que rien ne semble pouvoir arrêter.