Mine de lithium dans l’Allier, polluants éternels à Lyon ou projet éolien à Châtel-en-Trièves sont sources de débats en France. Malgré les déceptions provoquées par le Grand débat et la Convention citoyenne sur le climat, de quelle façon existe le débat public et plus largement le débat citoyen ?
Avec
Ilaria Casillo Vice-présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), maîtresse de conférence en détachement à l’Ecole d’Urbanisme de Paris et géographe
Fanny Lacroix Maire de Châtel-en-Triève (Isère) et vice-présidente de l’Association des maires ruraux de France, chargée de la transition écologique
Philippe Chamaret Directeur de l’Institut Ecocitoyen pour la connaissance des pollutions (Fos-sur-Mer)
La France est le seul pays qui a inscrit, dans la Charte de l’environnement, le débat public comme un droit des citoyens. Instaurée en 1997, la commission nationale du débat public est chargée de garantir ce droit. Elle organise d’ailleurs, et nous en avons parlé le 2 janvier, une série de rencontres sur la mer nommée La mer en débat, traitant entre autres des éoliennes en mer.
Mais l’État n’est pas seul à vouloir organiser des débats citoyens sur des grandes questions de santé et d’environnement : des associations, des collectivités territoriales mettent en place des réunions d’information destinées à permettre aux citoyens d’acquérir des compétences afin de décider de travaux d’aménagement en connaissance de cause. Il faut simplement accepter que les résultats de ces débats ne correspondent pas aux résultats attendus.