Il s’agit d’étudier s’il existe une manière spécifique des femmes françaises maires à communiquer sur la démocratie participative en les comparant aux pratiques de leurs homologues masculins. En effet, la démocratie participative, présentée comme méthode innovante en France, permet à un certain nombre d’élus de renouveler leur image ; il importe
de savoir si les femmes nouvellement entrées en politique utilisent ce répertoire pour s’affirmer au sein de l’espace public ou si elles sont en retrait par rapport aux hommes. Est–il possible à l’inverse d’analyser cette thématique participative comme une volonté pour les élus locaux masculins de briser une image souvent présentée comme paternaliste ?
Notre étude sera en partie quantitative, puisqu’elle portera sur la communication numérique des élus locaux de villes de plus de 5000 habitants en France soit un échantillon de 1881 communes ; l’objectif est de déterminer s’il existe une influence réelle du genre sur le discours participatif. Un certain nombre d’outils statistiques nous aideront à esquisser le profil des communes où les femmes sont maires (situation intercommunale, cumul des mandats) par rapport aux autres communes. Dans une deuxième partie, notre contribution s’appuiera sur une analyse des discours des élus locaux pour saisir les manières dont ils définissent les instruments de participation. La nécessité d’une démocratie inclusive a transformé les discours des élus ainsi que leurs pratiques; il convient d’analyser les contours de ce nouvel impératif afin de savoir s’il n’est qu’une rustine idéologique ou la véritable prise en compte d’un changement de culture politique