Aujourd’hui, le vaste champ de la participation citoyenne se trouve alors face à un nœud, un point de tension : le constat de processus de concertation qui, alors qu’ils portent intrinsèquement la volonté d’être accessibles par tous.tes, sont statiques car mobilisés par une partie trop restreinte de la population concernée par les projets.
Ainsi, ce sont trop souvent les expériences urbaines des hommes qui sont relatées lors des ateliers de concertation, impliquant ainsi la prise en compte d’une vision « monochrome » de la ville et des projets à y mettre en oeuvre. De fait, pour rendre compte de la diversité des expériences urbaines et développer des projets d’aménagements durables et résilients, il s’agit aujourd’hui de déployer des démarches participatives accessibles, mobilisatrices et ouvertes. Pour cela, l’enjeu est alors d’opérer à un véritable renouvellement des approches et des pratiques de la concertation. Dans ce sens, au fil de ce mémoire, je penserai la question du genre comme un prisme d’observation et d’analyse de la participation citoyenne. Il faut toutefois bien noter qu’une reconsidération des dispositifs participatifs aura un impact non seulement sur la participation citoyenne des femmes mais également sur la mobilisation de toutes les personnes les plus éloignées des processus de concertation. Ainsi, il faut ici aborder de façon globale et systémique les enjeux d’ouverture de la démocratie participative en considérant la question du genre comme un axe d’entrée dans les questionnements