Dans un article de la revue Esprit publié en avril 2021, Loïc Blondiaux appelait à ce que la prochaine campagne présidentielle soit l’occasion “d’ouvrir le débat avec l’ensemble des citoyens sur la réforme des institutions démocratiques qu’ils souhaitent voir advenir”.
Si plusieurs candidats ont intégré dans leur programme des propositions en ce sens, la refondation de la démocratie n’a pas fait l’objet d’un débat structuré pendant la campagne 2022 et cette échéance présidentielle s’est apparentée à un rendez-vous manqué.
Le premier quinquennat d’Emmanuel Macron aura pourtant été marqué par les aspirations et revendications démocratiques, notamment du mouvement des « gilets jaunes » et des mobilisations pour le climat. Les réponses apportées par l’exécutif ont montré leurs limites : les “cahiers de doléances” du Grand débat national tout comme les propositions émises par la Convention citoyenne pour le climat ont eu peu d’influence sur les décisions gouvernementales, ce qui a produit un effet déceptif exprimé à la fois par les conventionnés et les contributeurs au Grand débat national.