Avec le « Grand Paris » et d’autres réformes comme celle des collectivités territoriales, le citoyen se dissout dans les projets d’un gouvernement « recentralisateur » : au nom de l’efficacité et d’une volonté de rapidité, il limite les moments de débat démocratique. Or, les enjeux de la « ville monde » nécessitent l’émergence d’un « citoyen métropolitain » qui est la condition de l’efficacité de la métropole pour relever les défis du XXIe siècle (changement climatique, préservation de la biodiversité, déplétion des ressources naturelles, limitation des écarts de richesse, etc.). Pour cela, trois conditions doivent être réunies : l’égalité entre les territoires, l’égale participation à la réflexion stratégique des citoyens, des techno-experts et des élus et, enfin, un véritable régime de coopération entre l’État et les territoires.
Quaderni, automne 2010