Auteur(s) : Pierre Statius
Année : 2017
Les Verts français sont prisonniers d’une contradiction majeure : ils sont, comme tous les partis de gauche aujourd’hui, les défenseurs des droits des individus et privilégient le combat en faveur des minorités ; mais en même temps, ils savent qu’on ne pourra mettre en œuvre une authentique politique écologique sans faire appel à une nécessaire contrainte collective. La politique écologique, que nous appelons de nos vœux et qui est absolument nécessaire, ne peut se concevoir indépendamment d’une politique du bien commun qui se fonde sur une adhésion des citoyens et sur la claire conscience de la nécessité de cette politique. Or, l’état actuel de nos démocraties occidentales semble condamner par avance cette perspective. En effet, nous vivons dans des sociétés démocratiques exténuées et impuissantes, des sociétés dans lesquelles la considération du commun a été abandonnée au profit d’une idéologie néolibérale pour laquelle il n’y a que des individus