Édito
Longtemps les collectivités sont restées en retrait par rapport à la participation citoyenne. Pourtant, l’adaptation des projets aux attentes et aux besoins des citoyens a toujours été le gage d’une meilleure qualité, d’une plus grande efficience, et
souvent d’une meilleure acceptation. La concertation, voire la constructioncollective des projets, se heurte à une difficulté de méthodologie : comment associer le plus grand nombre de citoyens à la conception des
politiques publiques, mobiliser la population, la « vraie », et pas uniquement celle que l’on entend le plus, sans se faire submerger par tous types de groupes de pression ?
Cette interrogation a longtemps freiné la mise en place d’une participation citoyenne « sincère ». Elle a mené souvent à ne discuter que des détails, alors que les vraies décisions se prenaient ailleurs. Pourtant, le propre de la démocratie n’est-il pas d’écouter la population pour éviter de décider à sa place, d’adapter et d’améliorer sans cesse l’action publique à son contact ?