Peut-on faire produire du carburant à des bactéries ? L’ADN peut-il être découpé et agencé à volonté afin de créer des organismes fonctionnels et utiles ? Un virus éteint peut-il être refabriqué en laboratoire, puis envoyé par voie postale à un chercheur qui en aurait fait la commande par internet ? Un débat public a-t-il prise sur ce type de biotechnologie ? Les politiques de prévention du « bioterrorisme » parviennent-elles à se saisir de ces objets de laboratoire ?
Grâce à une enquête sociologique menée en France et aux États-Unis, l’ouvrage suit les anthropologues qui se sont embarqués dans les laboratoires pour donner une orientation éthique aux recherches, les débats publics qui ont été organisés pour démocratiser la biologie synthétique, ou encore les partenariats entre agents du FBI, scientifiques, industriels et biologistes amateurs visant à concilier innovation et « biosécurité ».
A contre-courant des analyses qui célèbrent l’avènement d’une « démocratie technique » ou d’une « innovation responsable », l’auteure prend ces labels pour objet d’étude. Elle interroge le lien étroit entre leur mobilisation précoce par les acteurs et actrices de l’innovation et la faiblesse de leurs effets sur l’orientation des recherches. Quoi que « participatifs », « collaboratifs », « interdisciplinaires » et « réflexifs », les dispositifs de gouvernement de la biologie synthétique sont structurés par des intérêts techno-industriels qui pèsent sur la définition des problèmes et des solutions à mettre en œuvre. Ainsi, le livre permet de comprendre comment les risques induits par la biologie synthétique ont été écartés des dispositifs de régulation : ces dispositifs se sont surtout centrés sur la prévention de la contestation et du terrorisme, deux problèmes qui ne concernent la biologie synthétique que parce qu’ils risquent de freiner son développement.
Sara Angeli Aguiton est docteure en sociologie, spécialisée en études sociales des sciences et chargée de recherche au CNRS. Elle est chercheuse au Centre Alexandre Koyré de l’EHESS.
En librairie en février 2018,
Il est presque devenu cliché de parler de la « crise de la démocratie » que traversent les sociétés occidentales. Les femmes et les hommes politiques sont désormais perçus comme une caste de privilégiés au service des grandes entreprises et du monde de la finance. La corruption rend les citoyens de plus en plus cyniques et les pousse à l’abstention les jours de vote.
Mais si le problème de notre système politique n’était pas celui qu’on pense ? Si les médias, les citoyens, les jeunes ou les populistes n’étaient pas à blâmer, mais plutôt le processus même au coeur de notre démocratie : les élections ?
Dans cet essai, Hugo Bonin nous rappelle que pendant longtemps, d’Aristote à Montesquieu ou Rousseau, l’élection a été jugée trop aristocratique et trop élitiste. Pour attribuer des responsabilités politiques, les démocrates avaient recours à un outil oublié de nos jours : le tirage au sort. Retraçant l’histoire perdue du hasard en politique ainsi que différents exemples de son
utilisation contemporaine, cet ouvrage fournit des pistes de réflexion pour ceux qui souhaitent
transformer notre démocratie représentative.
Parce que la politique, c’est l’affaire de n’importe qui.
Hugo Bonin est étudiant au doctorat en science politique à l’UQAM et à l’Université Paris-VIII,
où il réalise une thèse sur l’histoire du mot démocratie en Grande-Bretagne, au XIXe siècle.
Préface d’Alain Deneault.
Concertation et environnement, les acquis des expériences locales
Le dialogue entre acteurs du territoire est-il favorable à l’environnement ? Plus de concertation, est-ce que cela produit plus de biodiversité, de plus beaux paysages, des ressources naturelles préservées ? Ou, au contraire, est-ce que cela conduit à des compromis, des demi-mesures et des affichages de façade ?
Les expériences présentées ici montrent que les démarches concertées sont incontournables pour préserver les biens communs, gérer les conflits d’usage ou mettre en oeuvre des actions coordonnées et efficaces dans les territoires. Elles expliquent à quelles conditions elles sont productrices de nouveaux savoirs, de cohésion sociale, de mobilisation… et d’environnement.
Préface de Jean-Eudes Beuret.
Avec les contributions de Loïc Blondiaux, Christine Jean, Laurence Monnoyer-Smith, Hélène Rey-Valette et André Torre.
Edité par Comédie, 2017, 146 pages
ISBN 978-2-9560945-0-0. Prix : 20 euros +port.
de Granjon Fabien Papa Venetia, Tuncel Gökçe
06/2017 214 pages , 16 x 24 ISBN : 9782356714633
Les conflits sociaux s’appuient sur des « armes matérielles » et notamment sur les technologies de communication qui, dès leur genèse, y ont joué un rôle central. Les politiques du conflit reposent ainsi sur une variété de médias qui, aujourd’hui, relèvent assez largement de l’informatique connectée, de plus en plus portable et mobile.
De la Révolution bolchévique aux Indignados, de la lutte de libération algérienne aux Révolutions arabes, en passant par les groupes Medvedkine ou Radio Alice, cet ouvrage rend compte de la rencontre entre technologies médiatiques et luttes sociales. Il s’agit, d’une part, de relativiser le caractère supposé inédit de l’usage des technologies de communication par les mouvements sociaux contemporains et, d’autre part, d’entrer dans le détail de ce que ceux-ci font des outils numériques les plus récents qui supportent leurs activités essentielles tout en déplaçant, parfois, certaines de leurs « manières de faire ».
Ouvrage publié avec le soutien de l’Université Paris8 (Laboratoire CEMTI, EA 3388.
Broché
ISBN : 978-2-343-11881-9 avril 2017 184 pages
EAN PDF : 9782140035487
Construction de lignes ferroviaires, rénovations urbaines ou encore gestion de cours d’eau, de nombreux projets d’aménagement ou de politiques publiques locales sont aujourd’hui soumis à l’obligation de susciter un débat public ou de mettre en œuvre un processus de concertation. Dans ces moments de dialogue entre les différents acteurs et les citoyens, le garant est une personne chargée de veiller à la qualité des échanges en assurant transparence, équité et efficacité. Mais cette « nouvelle » figure de la concertation pose question. Comment le garant est-il perçu par les participants ? Comment préserve-t-il son indépendance ? Quelles doivent être ses compétences ?
Le rôle du garant renvoie aussi aux imperfections de la concertation : risques de dévoiement, de manipulation, d’inefficacité… L’enjeu est de créer une confiance suffisante dans le processus de dialogue pour que puissent s’exprimer de façon constructive les désaccords sur le fond des projets et des politiques.
Télécharger gratuitement : http://www.eclm.fr/ouvrage-384.html
Editions Charles-Léopold Mayer
Parution : 03/12/2016
ISBN : 9782365121026
308 pages (140×205)
Format papier : 20,00
Format numérique : 15,00
Disponible en html (libre accès), en pdf, en Epub et en livre imprimé. 515 pages.
ISBN epub : 978-2-924661-14-7
ISBN pour l’impression : 978-2-924661-13-0
ISBN pour le pdf : 978-2-924661-15-4
Format : 16,5 x 24 cm
Nombre de pages : 276 p.
ISBN : 978-2-7535-5023-0
Disponibilité : en librairie
Prix : 22,00
Michaël Fssel, Louis Lourme (dir.), Cosmopolitisme et démocratie, Paris, Puf-Vie des idées, 2016, 104 p., 9.
Gouvernement et action publique
2016/2 (N° 2)
L’État participatif
Pages : 208
Éditeur : Presses de Sciences Po (P.F.N.S.P.)
ISBN : 9782724634488
ISSN : 2260-0965
Julien Charles, La participation en actes. Entreprise, ville, association, Desclée de Brouwer, coll. « Solidarité et société », 2016, 168 p., ISBN : 9782220077611.
Paris, La Découverte / Les empêcheurs de penser en rond, 2016. 256 p., 18, 50 .
ISBN:9789089647634
Release date:03-05-2016
Available: Not yet available
Edition: Hardback
Pages:312
Editor:Marcos Ancelovici, Pascale Dufour, Héloïse Nez
Lormont, Le Bord de l’eau, collection Bibliothèque du MAUSS
ISBN : 9782912107862
Parution : 24 mars 2016
320 pages 20
Avril 1992 : Los Angeles connait des émeutes d’une ampleur inégalée, après l’acquittement des policiers qui avaient passé à tabac Rodney King. Vingt ans plus tard l’Amérique fait l’expérience de nouveaux soulèvements, à Ferguson
et Baltimore, contre les violences policières, le racisme et l’injustice.
Ces protestations ne sont pas les seules réactions des fractions dominées de la population étasunienne. À Los Angeles notamment, des associations ont su rassembler celles et ceux qui voulaient améliorer les conditions d’habitat, de travail, d’existence des résidents des quartiers populaires. Ces organisations donnent à voir comment déployer le pouvoir d’agir des dominés pour améliorer leur quotidien et oeuvrer au changement social. Elles incarnent des contre-pouvoirs autonomes qui rappellent les élus à leurs promesses et promeuvent des politiques progressistes.
À partir du cas étasunien et des essais
d’acclimatation du community organizing en France, l’auteur identifie des pistes pour renouveler le militantisme dans les quartiers populaires.
Participatory Budgeting in Europe. Democracy and Public Governance (Y. Sintomer, C. Herzberg and A. Röcke), Routledge, London, 2016
© Peter Lang
FRANKFURT AM MAIN 2015
Alicia Fernandez Garcia et Mathieu Petithomme (dir.), Contester en Espagne. Crise démocratique et mouvements sociaux, Paris, Demopolis, 2016, 302 p.
Violence de la crise payée au prix fort par les classes populaires après l’éclatement de la bulle immobilière, plans d’austérité drastiques et chômage avoisinant les 25 %, renouveau de l’émigration des jeunes, multiplication des affaires de corruption touchant jusqu’à la famille royale, radicalisation de l’indépendantisme en Catalogne, crise du bipartisme et des partis socialiste et conservateur, les éléments « dramatiques » ne manquent pas dans le tableau de l’Espagne d’aujourd’hui. La crise économique, sociale et politique enclenchée depuis 2008 marquera toute une génération. Mais ce livre montre que cette période troublée a aussi été marquée par le renouveau de la contestation et l’essor de nouveaux mouvements sociaux : luttes contre les expulsions, mouvement des indignés mobilisés à Madrid en 2011, résistances syndicales contre les plans d’austérité, « marées » citoyennes contre les coupes budgétaires dans l’éducation et la santé, mobilisations féministes et républicaines, renouveau des pratiques artistiques critiques. Neuf spécialistes offrent des analyses de l’intérieur de l’actualité sociale et politique espagnole, de l’indignation citoyenne à l’émergence de nouvelles alternatives politiques telles que Podemos et Citoyens.
Editeur : De Boeck Superieur
Collection : Ouvertures sociologiques
Cet ouvrage fait le point sur 17 projets de recherche réalisés lors de la seconde phase du programme « Concertation décision environnement » financé par le ministère de l’Environnement et l’Ademe de 2008 à 2014. La première phase avait fait l’objet d’une publication intitulée « Environnement, décider autrement »
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